Après vous avoir présenté en introduction, mon récit de carnet de voyage à l’Ile Maurice en août 2013 dans un précédent billet, j’entre dans le vif du sujet par l’invitation au voyage en vous présentant mes 1ères aquarelles rehaussées à la plume d’abord des terminaux de Roissy Charles de Gaulle et Francfort, la voie aérienne que j’ai choisie pour me rendre à l’autre bout du monde. Les longues attentes, revers de la médaille pour des coûts de transport moins élevés, m’ont permis de sortir mes godets et mes pinceaux.
Sur l’aquarelle ci dessous en haut à gauche, le terminal circulaire de l’aérogare 1 (Roissy) en finition « béton gris brut », conçu par Paul Andreu en 1967 est classé au « patrimoine du XXe siècle ». Les 3 autres travaux représentent les nombreux avions de la compagnie allemande Lufthansa sur Francfort. En bas à droite, notre avion pour L’Ile Maurice.
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Durant les 11 heures de trajet, le sommeil ne s’invitant que par intermittence, j’ai donc pris l’initiative de croquer l’intérieur de l’Airbus A 320, inspiré aussi par ce que j’ai vu ce que faisaient les autres carnettistes voyageurs, comme Nicolas Kern, une de mes rencontres dans le cadre des sorties « Urbans sketchers », ou Delphine Priollaud-Stoclet (dans un se ses billets sur son voyage à New-York, par exemple), ou encore l’aquarelliste Sonia Privat (dans son excellent ouvrage « Les fées de Zanzibar »).
Certains me feront remarquer que je me réfère beaucoup aux autres dans mes articles et « que je cite souvent mes maîtres » alors que je devrais d’avantage me recentrer sur moi même. J’ai tout simplement le soucis de leur envoyer « un appel de phares » dans la mesure ou leur travail m’inspire et me donne une direction pour progresser. De plus, certains d’entre eux font plus que d’animer des stages, ils nous font partager des moments d’amitié et de convivialité uniques, je pense particulièrement à l’aquarelliste Alain Marc, auteur, par ailleurs d’ouvrages sur son pays, l’Aveyron, et je pense en particulier à « L’Aven aux Merveilles » présentant des travaux qu’il a réalisé en accompagnant une équipe de spéléologues dans l’Aven Noir.
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Pour « en revenir à nos moutons », dès mon arrivée sur l’Ile, le charme à tout de suite opéré et, oubliant la fatigue, je me suis mis au travail assez rapidement. Ci dessous, 2 vues de la capitale, à gauche, des architectures coloniales près de l’hippodrome du Champs de Mars, à droite, le massif qui délimite Port-Louis avec la Montagne-Pouce.
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Résidant à Port-Louis, j’ai eu tout à loisir de déambuler dans ses rues et repérer des petites bâtisses de bois et aux toits de tôles abritant des épiceries ou autres activités comme un magasin de reprographie, par exemple. Ces architectures côtoient les hauts buildings essentiellement de bureaux de la « City » ce qui me fait douter de leur pérennité à plus ou moins long terme, ne serait ce que par leur entretien. Fort heureusement, on en retrouve partout dans le pays et à des endroits ou elles restent et resteront moins exposées aux exigences économiques.
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Ailleurs dans Port Louis, je me laisse aller à découvrir des varangues, habitat emblématique du pays, de dimensions plus ou moins importantes suivant le niveau de vie du propriétaire, et d’un entretien inégal pour les même raisons. Les cyclones récurrents ont malheureusement contribué à faire disparaitre un bon nombre de ces demeures en bois et les modèles standards de construction « en dur » imposés à la majorité des mauriciens souvent dénués de considération esthétiques ont fait le reste. Pour en revenir aux varangues, vous pouvez découvrir ici et là, souvent précédées par des grilles somptueuses.
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Ci dessous une autre de ces architectures, située, celle-ci, à Curepipe, dans le centre de l’Ile Maurice, à mi chemin, à peu près, entre la capitale et les villes du sud du pays comme Mahébourg. Ici les voyageurs s’arrêtaient pour se restaurer, se reposer, fumer et donc contribuer à entretenir leur pipe. Les troupes napoléoniennes y avaient aussi installé une garnison et fumaient également la pipe.
La ville est située sur les hauts plateaux avec un climat doux, voire plus frais en période dite hivernale. Pour rappel, le pays se situant dans l’hémisphère Sud, donc avec des saisons inversées par rapports au nôtres, dans l’hémisphère Nord, autant il peut s’envisager au mois d’août de passer ses soirées en shirt et tee-shirt à Port Louis ou sur la côte Nord, autant il faut prévoir une petite laine sur les hauts plateaux (altitude 500 m).
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Je vous fais découvrir maintenant une très belle propriété, restaurée dans la première décennie du XXIe siècle, le château de Labourdonnais, entouré d’un parc aux essences exotiques diverses et nombreuses, pas forcément originaires de l’ile, comme c’est le cas de ce que l’on trouve aux jardins botaniques de Pamplemousse ou de Curepipe. Comme tout bon site touristique qui se respecte, qui plus est vise le haut de gamme, se trouvent à côté de la bâtisse un restaurant, une boutique, et un espace dédié à la dégustation de rhum et de jus de fruits frais naturels issus du verger de la propriété (papaye, goyave, la pomme jacot, le sapotier, le jamalac et le prunier de cythère, pour ne citer qu’eux)
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Le château de Labourdonnais reste un témoignage de l’art de vivre de la société privilégiée au XIXe siècle mais aussi avec son nombreux personnel sans lequel l’entretien et la tenue de la propriété n’aurait pas été ce qu’il a été. Rien que ce site mériterait de rester une journée ou deux pour faire de l’aquarelle. On rencontre aussi dans le par des tortues géantes d’Aldabra.
Sur le travail à la plume ci dessous à droite, une autre propriété au milieu d’une nature luxuriante, Eurêka. On le doit à l’un des anciens propriétaires qui a eu la bonne idée d’acheter les terrains environnants, de manière à nous éloigner d’espaces urbanisés ou en voie d’urbanisation. Ici, on est hors du temps. La propriété se visite, mais on peut aussi y déjeuner, ou boire simplement un verre accompagné de « mise en bouche », assis confortablement sur des fauteuil en osier (ci dessous, dessin à la plume et encre diluée). Une Portlouisienne, Rosemonde, qui m’accompagnait, m’a d’ailleurs fait la remarque suivante : « ici, on est dans une vraie maison ».
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J’aurai l’occasion d’évoquer de nouveau Eurêka et son jardin dans des prochains textes illustrés de nouvelles aquarelles, mais, en attendant, je terminerai ce billet par vous présenter les cascades, situées en contrebas du domaine. Elles ne sont pas totalement naturelles et l’homme les a un peu façonnées.
Le thème des cascades est picturalement très intéressant à traiter et je vous inviterai à découvrir en fin d’article une publication d’Alain Marc accompagnée d’une démonstration sur la façon d’en peindre une.
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C’est tout, … pour le moment !
Nicolas
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Liens vers (links to) le château de Labourdonnais, une vidéo sur ses jardins, le domaine d’Eurêka, et une autre vidéo.
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La publication et la démonstration d’Alain Marc (Alain Marc’s publication and watercolour show) : Du bonheur au Lison, la magie des sources.
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L’article que m’a consaré le même Alain Marc fin 2013 (Alain Marc’s article end 2013) : Vous êtes à l’honneur , 4ème billet.
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Un article d’Alain Marc sur l’Afrique / Alain Marc’s narration about Africa.
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